Après 3 longues heures, nous arrivèrent à la nuit tombée (18h) à la Villa Mastatal, une ferme de permaculture autosuffisante proposant du volontariat en échange d’un logement, de 3 repas journalier et de transmission de savoir, se trouvant dans le parc national de la Cangreja, à nouveau trouvée par Diane après de longues recherches.

Drôle d’impression au départ pour moi lorsqu’après avoir rencontré le père de famille et proprietaire des lieux, il nous amena dans notre cabane assez rudimentaire sans fenêtre et non fermée (une espèce de rideaux fait office de volet/fenêtre)!!!

Pour être franc avec vous, je me suis dit à ce moment là que nous ne resterions pas + d’un jour ou deux au lieu des 10 prévus !

Surtout après être le seul à avoir aperçu une énorme araignée type mygale à environ un centimètre de la main d’Andrés le petit garçon de la famille qui me montrait des fleurs qui poussaient autours de la table à manger commune extérieure!

Bref, après avoir grignoté un bout, nous sommes partis nous coucher bien protégés par nos moustiquaires individuelles et bercés par les nombreux bruits de la jungle.

À mon réveil, vers 5h30, tout avait changé lorsqu’aux bruits des oiseaux, je sortis de la cabane pour découvrir, émerveillé et frissonnant de bonheur ce qui nous entourait : une jungle dense et très verte, une montagne plongée en partie dans la brume, des plantes et fleurs merveilleuses, butinées par des colibris multicolores, des couples de haras me survolant....bref, à mes yeux, un petits paradis! 

Je découvris ensuite de nombreuses installations en bois, des hamacs, sièges suspendus, bibliothèques, les traces de passage des précédents voyageurs du monde entier, les super chiens de la maison puis la famille au complet comprenant un couple (Javier et Raquel), leurs enfants (Andres, 7 ans et Ainara, 2 ans et demi) et leurs parents.

Après un solide petit déjeuner préparé par raquel, nous voilà partis pour notre première journée de travail (4h) qui se résumera à retourner une terre argileuse puis à y planter des graines tandis qu’Evy joue à ramasser les verres de terre avec Andres.

On terminera assis tranquillement à écosser des grains de café cultivés en liant connaissance avec 2 voyageurs déjà sur place : Sven un danois d’une quarantaine d’années un peu taiseux mais sympathique et Sofia, une canadienne anglophone de 26 ans.

Direction la douche puis le déjeuner tous ensemble.

Je profitais de l’après-midi pour découvrir le parc un peu plus en profondeur en empruntant un chemin (sendero ou trail) qui m’emmèna au cœur d’une jungle sauvage et humide mais également exubérante, impressionnante et magnifique.

Beaucoup de croisements de chemins sur la route non indiqués donnent au marcheur l’impression de se perdre mais le trail de base ne faisant que 2km5 et étant circulaire, on ne se perd jamais vraiment, à condition d’avoir un peu le sens de l’orientation! C’est vraiment grisant et un peu flippant par moment....

Des ponts délabrés et pas du tout sécurisés dont il manque des parties, des passages escarpés et vertigineux ou au moindre trébuchement, on peut tomber de très haut! Des panneaux directionnels effacés ou tombés à terre, une multitude de bruits d’oiseaux, de mammifères et d’insectes, une rivière omniprésente, des chutes d’eaux spectaculaires...bref, un grand moment d’aventures!

Heureusement, pour cette première excursion, Emma, une des chiennes de la famille m’accompagnait car le parc peut paraître inhospitalier en étant seul.

Je ne croiserai jamais personne dans cette jungle pendant mes 3 promenades là-bas.

Du coup, la balade sensée durer 1h, je rentrais 4h plus tard....

Sans aucun doute, l’une des mes plus belles promenades.

Évidemment, le soir après un bon repas, on s’endormait tous assez tôt, vers 22h.

S’ensuivirent deux belles journées du même acabit et nous voici résolu à quitter temporairement la ferme pour partir sur un coup de tête à Quepos pour le week-end. Là où se trouve le parc naturel le plus visité du Costa-rica, Manuel Antonio avec ses nombreux singes et ses plages idylliques de surfeurs.