Arrivée à l'aéroport d'antofogasta puis direction le désert d'atacama pendant 4 jours où, sur les conseils d'amis, nous trouvâmes notre Hostel (merci youn), tenu par Cookie, une femme adorable au fort charisme ainsi que nos activités (merci Elsa et youn), axés sur la découverte des merveilles qui nous entourent et sélectionnées parmi un nombre impressionnant de sites et lieux à visiter.

Tout d'abord le site archéologique précolombien de Pukara de Quitor puis la vallée de la Luna, fascinante avec ses cavernes de sel, ses paysages lunaires ainsi qu'une immense dune dont la crête s'étend sur plusieurs kilomètres, géniale à gravir jusqu'au bout pendant le coucher de soleil avec pour finir, la belle impression d'être au bout du monde !

Laguna cerar qui est une lagune tellement salée que nous pouvions flotter à la surface mais gare à ne pas y rester trop longtemps ni à recevoir de l'eau sur le visage à cause d'une eau beaucoup trop chargée en sel et minéraux donc après 15mn de baignades, il a fallu sortir de l'eau et aller se doucher sous un vent fort et frais, opération particulièrement compliquée pour Evy...

Les geysers del Tatio, peut être le spot le plus impressionnant du désert..mais qui se mérite ! Départ à 4h de l'hostel afin de les voir jaillir à l'aube où ils sont les plus actifs. Notre guide nous raconte l'histoire d'un touriste belge, qui l'année précédente à trouvé la mort à cause des geysers et pour une bonne photo qui n'existera jamais afin de nous rappeler la dangerosité du site que nous traversons !

L'eau propulsée des geysers monte à plusieurs centaines de degrés !

Sur le chemin, je tombe sur une piscine improvisée, chauffée naturellement par le sol instable du site.

Et hop, baignade de 15mn très très agréable suivie d'une sortie très très difficile car il faisait encore 5 degrés à 5h35 du matin !

Thermes de puritama, une rivière d'eau chaude en plein désert où l'on a passé un bel après midi en famille.

Des paysages et reliefs à couper le souffle !

La ville, San Pedro d'atacama, une sorte de petite oasis très charmante à l'ambiance peace & love sympathique qui recèle de restaurants, boutiques et autres bars mais surtout, beaucoup de petites agences de tours un peu partout dans la rue principale essentiellement.

On sent l'endroit très touristique évidemment.

Après quelques jours et tours dans les jambes + la perte de mon téléphone (sic) ...Nous décidames de nous diriger vers le petit village de Pisco, niché au coeur de la magnifique vallée d'Elqui, beaucoup plus verte qu'Atacama et où l'on peut trouver de multiples vignobles servant à la confection du Pisco, ce fameux alcool peruvien/chilien qui fait tant polémique entre les 2 pays quant à sa paternité.

À mes yeux, au vu du nombre de retours que j'ai eu tout au long du voyage sur le sujet, le Pisco est péruvien de naissance et le Chili essaie de se l'approprier.

J'espère trouver là bas l'hostel San Pedro ouvert et prêt à nous accueillir car vivement conseillé par Youn.

Je n'ai pas pu reserver, le propriétaire était injoignable.

C'est donc avec un peu d'appréhension que je tape à la porte car une feuille précise que l'hostel est complet... Aucune réponse :(

Je décide alors de chercher un établissement rapidement car Diane et evy m'attendent sur la très jolie place du village, hélas, pas de coup de cœur alors après une heure et demi de recherche, je décide de retenter San Pedro et bingo!

Salvador, le propriétaire m'ouvre la porte et après quelques minutes de discussion en français (il fut marié à une française et a eu 2 enfants avec elle, de 24 et 26 ans) m'annonce qu'il lui reste finalement une chambre pour nous!!

Il n'avait pas prévu de la louer mais le courant est bien passé entre nous je crois.

Du coup, bonheur, notre chambre est à côté d'une jolie piscine entourée des fameux cactus San Pedro qui donnent leurs noms à l'endroit, paradisiaque et très agréable qui est dominé par d'impressionnants montagnes et vallées majestueuses.

Une énergie particulière règne ici ainsi qu'un joyeux bordel où il fait bon vivre, il y poussent également quelques arbres fruitiers ainsi que de belles fleurs aux couleurs éclatantes.

Sur place, nous rencontrâmes les 3 enfants de Santiago, (Marie-celeste, Jeremy, issue d'un premier mariage et la petite dernière dont j'ai oublié le prénom) une dizaine de brésiliens, des religieux et amis de longues dates du propriétaire à l'époque où il vivait en Amazonie.

Leur culte, nous était inconnu car interdit en Europe et voici la raison :

Le Santo Daime (Saint Don) est un mouvement religieux originaire de l’Amazonie brésilienne dont le fondateur est Raimundo Irineu Serra (né à São Vicente Ferrer le 15 décembre 1892, mort à Alto Santo, Acre, le 6 juillet 1971) et qui utilise l'ayahuasca (potion chamanique) comme sacrement religieux et par ce fait, interdit en France.

L'autre particularité est que Santo Daime , dans le cadre de la tradition chrétienne en syncrétisme avec le chamanisme et les valeurs spirituelles du métissage brésilien (amérindien, africain, oriental) réunit autour de lui des personnes de croyances et de conditions sociales extrêmement différentes pour préserver les rites des peuples asservis tout en les réconciliant avec la foi chrétienne.

Lors des cérémonies, les pratiquants, habillés tout en blanc, se réunissent en petit comité et parfois en groupe plus important pour des moments d'échanges, de partage, simples et sincères par le biais de sacréments incorporant de magnifiques et hypnotiques chants chrétiens revisités à la sauce Amazonienne/brésilienne et accompagnés d'instruments qui les mènent peu à peu à la transe.

Nous eûmes la chance tous les 3 d'assister et de participer à l'une de ses cérémonies sans ayahuasca cette fois-là ;)

Ils prêterent un tambourin à Evy, nous donnèrent des feuilles de chants et nous voici partis à entonner pour environ 1h30 des chants d'une beauté renversante et d'échanges de sourires. L'assemblée menée par 2 femmes d'une trentaine d'années reste malgré tout, sérieuse et très concentrée.

Hommes, femmes et enfants de tout âges sont présents pour communier. Ce fut un très beau moment pour nous, qui sommes agnostiques, particulier et unique.

Le lendemain, je partais gravir une montagne sableuse en forme de pyramide, impressionnante avec le fils de Salvador et un de ses amis.

Ce fut assez sportif car Jeremy connaît bien ces montagnes, il y fut guide il y a quelques années.

Pas de chemin à suivre, on attaqua directement la montée, assez raide et relativement dangereuse sur un rythme très soutenu. Heureusement que Diane et Evy ne nous ont pas accompagné !

Après 3h de montée, nous arrivâmes sur le pic de la montagne et je decouvrit un merveilleux spectacle : un point de vue à 360 degrés exceptionnel qui donnait sur l'ensemble de la vallée et ses différents villages au soleil couchant.

Je regrettais tellement d'avoir perdu mon téléphone à ce moment là, m'empêchant d'immortaliser la scène.

Pas grave, je reviendrai un jour...

Après cela, je découvris un moyen inédit de descendre de la montagne grâce à Jeremy... En courant à toute vitesse en mode tout chuss !!

Le concept pour ne pas tomber car le dénivelé est assez raide est de planter ses talons dans le sol sableux un peu comme avec le ski.

Niveau émotions fortes, j'ai pris cher à ce moment là car au moindre faux pas, cela peut être dangereux comme à la montée d'ailleurs donc pas mal d'adrénaline en suivant la cadence.

Et puis il fallait ne pas se faire trop distancer avec le Jeremy qui filait à toute allure, sautant et virevoltant.

Du coup, nous arrivâmes au pied de la montagne en 20mn!! Quel moment !

Une autre particularité de cette région est son ciel étoilé incroyable.

Les constellations, la voix lactée, les étoiles filantes, tout y est mais en très visibles et clair.

D'ailleurs quelques agences proposent des tours pour aller voir les étoiles.

Nous nous contenteront de les admirer dans le jardin de Santiago, allongés sur une chaise longue puis autour d'un feu, déjà un très beau spectacle, à l'écouter raconter sa vie et celle du Chili.

S'ensuivirent quelques belles journées dans cette région avant de reprendre la route vers Concepcion, une ville sans intérêt mais où je devais mixer. Le premier booking de notre voyage. 

La Casa del Salud, le club qui m'accueilli était génial, il y avait un restaurant, plusieurs salles de concert et pistes de danse décorées avec goût par le propriétaire qui utilisait des objets ramenés de ses voyages à travers le monde. Des œuvres d'art de part et d'autre dont un Warhol original !

C'est le deuxième Club de cet homme après la destruction d'un premier lors de l'un des nombreux tremblements de terre qui secouent fréquemment le Chili.

Il y a installé 2 studios de musique pour ses 2 labels, un dédié à la musique électronique et un autre plutôt orienté rock psychédélique.

Après un bon repas à base d'un hachis parmentier du pays et de Carmenere, très bon vin au cépage uniquement chilien, le dj résident me proposa de mixer avec lui pour un radio show d'une heure dans une des salles du Club.

Une belle complicité émergea de ce b2b improvisé qui chauffa la piste de danse avant mon set de 2h.

Je pris énormément de plaisir à jouer pour ces danseurs chiliens plein d'énergie qui suivirent mon set avec engouement.

A la fin, des applaudissements fusèrent pour mon plus grand plaisir et une heure plus tard, je repris les platines avec le résident jusqu'à la fin de la nuit.

Un grand bonheur après ces quelques mois sans jouer.

Le lendemain, nous réprîmes la route en direction du sud toujours, pour rejoindre Pucon, une très belle petite ville dotée d'un beau lac d'eau cristalline de sable noir volcanique au pied d'un magnifique volcan enneigé et actif.

Une des particularités du Chili est que plus on descend dans le sud, plus le climat se rafraîchit et la nature devient de plus en plus verdoyante.

Nous arrivâmes donc à Pucon, une ville ressemblant étrangement à un village suisse avec uniquement de jolis chalets en bois pour les habitations et commerces et des prix quasi identiques !

Heureusement qu'il est prévu d'y mixer également car cela va alléger notre budget là bas.

D'ailleurs, dès notre arrivée, le propriétaire du bar où je dois jouer nous envoie l'adresse où nous dormirons la première nuit, un joli chalet tenu par une jeune famille adorable avec qui nous passerons quelques très bons moments.

En revanche, le propriétaire du bar, pas très organisé, me demanda de venir faire des essais son 2h après notre arrivée, le problème est que nous étions sur la route tte la journée, que je ne m'étais pas vraiment reposé après la veille à Concepcion et qu'à la base, mon booking était prévu le lendemain !

Bref, je m'habillais sommairement pour ne pas dire à l'arrache et direction le bar.

Qu'elle ne fut pas ma surprise lorsqu'il m'annonca que finalement je mixais le soir même sur du matériel dont je n'avais plus du tout l'habitude (platines vinyles avec ordinateur) et après le live d'un groupe de rock electro psychédélique.

Décontenancé et fatigué, j'acceptais malgré tout et attendis mon tour.

L'attente qui devait durer 2h se transforma en 4h interminables pour finalement reprendre devant une salle vide car la musique du groupe me précédant était un peu ennuyeuse.

Il était tard, la salle vide, peu de chance que cela évolue dans le bon sens et ma musique n'y a rien changé.

Unee heure plus tard, logiquement, on me demanda d'arrêter mais de revenir mixer le lendemain...

Sauf qu'en discutant, je compris qu'il n'était pas prévu de me payer en supplément et vu la façon dont les choses avait évolué ce soir là, je dus négocier longuement afin de clarifier le paiement ainsi que la nuit supplémentaire avec succès.

Le lendemain, après une superbe journée passée au lac, nous revinrent au bar pour mon 2eme set à l'heure de l'apero où cette fois je mixais devant une terrasse ensoleillée et bondée de touristes et de locaux.

Cette fois ci, le plaisir fut présent pour mon auditoire et moi même jusqu'au coucher du soleil dans une belle ambiance estivale.

À la fin, j'eu à nouveau droit à quelques applaudissements ainsi que de jolis retours des patrons et de quelques clients, visiblement emballés.

Le troisième jour, nous nous rendîmes à un autre lac complètement différent du premier, un peu plus loin de la ville avec du sable blanc cette fois et encerclé d'arbres.

Après quelques baignades et un tour de kayak avec Evy en imaginant des histoires de pirates d'eau douce et de monstres marins nous partîmes à la découverte des "Ojos"des lagons d'eau douce situés dans la forêt entourant le lac, c'était très beau mais nous ne pouvions hélas pas nous baigner dedans et après avoir connu les cenotes au Mexique, qui elles étaient accessibles nous fûmes un peu déçus.

Pas très grave, la journée fut quasi parfaite.

Le soir avant d'aller dîner, je me décidais à réserver ma journée du lendemain pour l'ascension du volcan Villaroca qui surplombait Pucon.

Je dus aller essayer un équipement assez impressionnant : chaussures, crampons en métal, 3 caches cou, 2 pantalons, casque de protection, 2 paires de chaussettes, 2 blousons, 1 pull et 1 masque à gaz !!

Fin prêt pour l'expédition, nous prîmes un bon repas en terrasse avant d'aller nous reposer.

Le 4e jour, après un réveil très matinal voir nocturne, départ à 5h pour ce majestueux volcan actif.

Une heure de route fut nécessaire afin d'arriver au pied du monstre qui pour préciser, rentra en éruption l'année précédente.

Sous nos yeux, une mer de nuage s'étendait à perte de vue au dessus des forêts et lacs, donnant une sensation toute particulière quant à la journée qui nous attendait.

Nous commençames donc l'ascension sur de la terre volcanique pour nous mettre en jambe pendant environ 1h30 avant d'arriver sur de la dure neige, l'occasion de s'équiper de nos crampons et de quelques vêtements car la température avait déjà considérablement baissé.

S'ensuivirent 4h de montée difficile dans une neige glacée balayée de vents frais et violents avant d'arriver au bord du cratère où cette fois, il fallut revêtir à nouveau des vêtements supplémentaires ainsi que le masque à gaz pour pouvoir admirer l'intérieur du monstre.

De multiples couleurs se trouvaient sur les parois intérieures, j'aperçus un peu de lave au fond mais la fumée très toxique qui émanait me piqua fortement les yeux donc quelques photos plus tard et décidais de m'éloigner afin de me mettre à l'abri du vent froid et piquant dans des cavités rocheuses escarpées.

J'en profitais pour attendre le reste de notre groupe un peu à la traîne en déjeunant avec mes compagnons de route.

Une fois le reste du groupe retrouvé et le déjeuner consommé, nous voici partit pour la géniale descente qui se fit en luge !!!

Quelle sensation incroyable de pouvoir glisser pendant une bonne heure sur un des flancs de la bête en repensant à la dure montée que nous venions de vivre. Un moment inoubliable.

De retour auprès de mes chéries, la tête encore dans les nuages, nous décidâmes de reprendre la route afin de remonter vers le nord jusqu'à la poétique et artistique ville de Valparaiso !

Très certainement la ville que j'ai préféré en Amérique latine avec son âme bohème, ses nombreuses vallées avec, comme accrochés sur leurs flancs, de très nombreuses maisons et immeubles parfois colorés, disposés ça et là avec leurs multitudes de magnifiques graffitis qui racontent son histoire, celle du Chili et expriment les différents états d'âmes et sentiments des artistes locaux ou de passage.

IL est possible d'accéder aux quartiers situés en hauteur et particulièrement tagués grâce aux funiculaires vintages, répartis dans la ville.

Nous avons bien fait 2/3 tours de certains quartiers juste pour admirer les œuvres, un peu comme un musée à ciel ouvert.

J'ai profité d'un après-midi pour aller visiter une des sublimes maisons de Pablo Neruda, un écrin poétique situé idéalement sur les hauteurs avec une vue exceptionnelle sur Valparaiso et son immense port, qui restitue en partie l'extraordinaire vie de ce grand poète.

Nous passâmes également une journée à l'extérieur de la ville afin d'aller nourrir les nombreux éléphants de mer jouant sous un ponton près du marché aux poissons et d'aller tester une des plages de la région, bruyante et vraiment pas terrible car eau très froide et bcp de monde. 

Une journée en demi teinte terminée en beauté avec un superbe dîner sur le rooftop d'un restaurant de fruits de mer avec une vue splendide sur les lumières de la ville.

Tellement bon que nous y retournerons le lendemain midi pour un moment exquis car la carte et les mets proposés sont délicieux et totalement différents de la veille avec en plus Dominique, une voyageuse rencontrée dans la vallée d'Elqui avec qui nous avions créé des liens que nous retrouvâmes par hasard la veille dans une minuscule boutique !

Ces 3 belles journées nous aurons enchanté et c'est avec le cœur lourd que nous quittons Valparaiso pour reprendre la route jusqu'à Santiago, la capitale que nous n'avons pas eu le temps de visiter.

Drôle de stop d'ailleurs car nous dormirons dans un hôtel un peu particulier car il servait de lieu de travail à des prostituées !

Nous n'avions pas vraiment le choix car il n'y avait que ce genre d'établissement dans le quartier proche de la gare car notre bus/avion partait tôt le matin.

Nous y avons passé une excellente mais très courte nuit avant de nous envoler vers la Colombie. 

Antoine